Environ 70 millions d’Américains souffrent de troubles du sommeil, comme un manque d’heures de sommeil, des siestes qui fatiguent encore plus, ainsi que de nombreuses idées fausses sur ce qui constitue ou affecte une bonne nuit de sommeil.
Mettez un terme aux huit mythes sur le sommeil les plus communs qui vous tiennent éveillé la nuit…
Mythe 1. Somnifères à long terme
Les experts des instituts nationaux et centres de la santé mettent en garde contre la prise de somnifères à long terme. Les somnifères sur ordonnance sont destinés à briser le cycle d’insomnie pour ceux qui souffrent de troubles du sommeil. Ils sont censés rétablir les bonnes habitudes de sommeil en enseignant au corps à s’endormir et à rester endormi. Mais les prendre à long terme peut entrainer des effets secondaires dangereux, comme la dépendance, des migraines, des étourdissements et de l’anxiété. Si vous avez besoin d’une solution à long terme, les experts recommandent de suivre des traitements non médicamenteux comme la psychothérapie cognitivo-comportementale (TCC).
Mythe 2 : 6 heures de sommeil sont suffisantes pour bien fonctionner
Selon les spécialistes du sommeil de l’Université d’Emory, moins de 1% de la population mondiale peut fonctionner correctement avec moins de 6 heures de sommeil par nuit. Donc même si vous tentez de vous convaincre que vous n’avez pas besoin de plus de 6 heures de dodo, vous vous méprenez – sauf si vous avez la mutation génétique qui permet de bien fonctionner sans dormir autant. Sinon, réveillez-vous ! L’être humain a besoin de 7 à 8 heures de sommeil pour rester vigilant et en bonne santé.
Mythe 3 : l’exercice tient éveillé la nuit
Des chercheurs de l’école de médecine du sommeil de l’Université de Pennsylvanie appellent ‘idée fausse’ la croyance selon laquelle l’exercice physique avant d’aller dormir perturbe les habitudes de sommeil. En fait, de nombreuses personnes occupées (moi y compris) font un peu d’entrainement juste avant d’aller au lit et dorment sans problème. Un sommeil perturbé n’est pas une excuse pour sauter une séance d’entrainement, mais si votre cœur bat toujours vite lorsque vous vous couchez, planifiez votre entrainement plus tôt dans la journée.
Mythe 4 : Combattez l’insomnie en vous couchant plus tôt
La pire chose que vous puissiez faire si vous êtes insomniaque est de vous forcer à aller au lit plus tôt, selon des chercheurs de l’Université d’Oxford. Les vrais insomniaques ont un homéostat (l’interrupteur chimique du cerveau qui entraine la somnolence) de sommeil perturbé. Les troubles du sommeil peuvent être traités en déclenchant naturellement l’homéostat du sommeil plutôt que de forcer une sieste ou un coucher plus tôt. Vous pouvez activer votre sommeil interne en vous détendant, en lisant, en buvant une tisane, ou en prenant un bain chaud avant d’aller dormir pour réduire le stress, détendre les muscles et l’esprit, et attirer le sommeil naturellement.
Mythe 5 : L’ivresse du sommeil n’existe pas
Les experts du sommeil du centre des troubles du sommeil John Hopkins reconnaissent une maladie appelée ‘ivresse de sommeil’, qui touche environ 1 Américain sur 15 et qui entraine une confusion à l’éveil (vous vous réveillez confus, inconscient de votre environnement, et pouvez vous blesser ou blesser d’autres personnes). L’ivresse du sommeil est commune après de longues siestes, et c’est pourquoi les experts recommandent des siestes de 20 minutes (pas plus) sur un divan ou dans une chaise confortable plutôt que dans votre lit pour ne pas confondre la sieste avec l’heure du coucher.
6. Mythe 6 : Moins de sommeil = plus de travail
Si votre énergie commence à baisser durant l’après-midi et que vous vous sentez fatigué, les scientifiques de l’Université de Stanford affirment que votre rythme circadien indique un manque (ou une dette) de sommeil. Vous empêcher de dormir une nuit complète pourrait sembler vous donner plus d’heures pour travailler en journée, mais la privation de sommeil entrainera yeux rouges et piquants, sautes d’humeur, fringales et sans oublier certaines maladies chroniques (p.ex. diabète de type II, hypertension et troubles du sommeil). Fonctionner sur 90 minutes de sommeil à peine par nuit peut nuire à votre vigilance et votre fonctionnement de plus de 30%.
Mythe 7 : Couche-tard
La clinique du sommeil North Shore Sleep Medicine située en Illinois indique que le comportement de couche-tard triple le risque de dépression. Des résultats d’études montrent qu’aller au lit tard entraine des sautes d’humeur et des troubles de la santé, même si les noctambules dorment autant d’heures que les couches tôt. Les experts parlent d’une fenêtre optimale pour dormir et se réveiller dans un cycle de 24 heures. Vous pouvez graduellement freiner vos tendances couche-tard en allant dormir 15 minutes plus tôt tous les 2 ou 3 jours et en diminuant l’éclairage quelques heures avant d’aller vous coucher.
Mythe 8 : Les siestes donnent envie de dormir
Une brève sieste de 20 minutes permet de stimuler votre humeur, votre attention et votre performance, affirment des chercheurs de l’Université Brock au Canada. Mais si vous dormez plus de 20 minutes, le cerveau tombe dans une phase de sommeil profond et lent, ce qui entrainera désorientation et torpeur au réveil au lieu de vous sentir revigoré. Par conséquent, une bonne sieste devrait être effectuée plus tôt dans la journée (avant 16 h) et ne durer que 20 minutes pour ne pas interférer avec votre heure de coucher habituelle.