Combien de fois avez-vous, ces derniers jours, regardé votre reflet dans un miroir en pensant : « Je suis gros(se) » ou « Je suis moche » ? Entre les pensées négatives que l’on émet sur soi-même et écouter ses amis parler du nombre de kilos qu’ils doivent perdre, il est parfois difficile de ne pas ressentir un peu d’insécurité.
Mais voici six moyens de bannir le dénigrement corporel pour de bon…
1. Le mythe de la beauté
Il est difficile de nier que la société ait une vue très « fine » de la beauté. Nous sommes bombardés d’images de superhéros musclés et de mannequins maigrichons qui font que nous nous sentons « en dessous » en comparaison.
Selon la Dre Dana Harron, une psychologue basée à Washington qui traite des patients souffrant de troubles de l’alimentation et de l’image corporelle, le dénigrement corporel est souvent une tentative de ressembler davantage aux membres du même sexe. C’est comme si nous déclarions : « Je ne suis pas une menace ou une source de compétition. »
2. Pratiqué par les hommes et les femmes
Vous pensez sans doute que le dénigrement corporel est commun chez les étudiants, mais une étude de 2013 de l’Institut National de la Santé a découvert que les femmes et les hommes étaient également coupables d’humilier les gros. Les chercheurs rapportent qu’environ 25 % des hommes et 90 % des femmes ont tendance à exprimer leur propre insatisfaction corporelle.
De plus, une étude publiée dans le Journal of Health Psychology note que l’humiliation des gros n’est pas limitée à un certain âge, ethnie ou taille. Non, ce sentiment que nos corps ne sont pas assez beaux est insidieux dans tous les groupes de populations.
3. Le dénigrement corporel affecte l’estime de soi
Il n’est pas surprenant du tout que le dénigrement corporel ne soit pas bon pour notre santé mentale. En fait, la Dre Alexis Conason, psychologue à New York et spécialisée dans le traitement des patients ayant des troubles de leur image corporelle, de l’alimentation, de dépression et d’anxiété, affirme que nous nous sentons moins confortables et confiants en raison du dénigrement corporel.
Par exemple, sa recherche montre que parler négativement de nos corps augmente le risque de développer un trouble de l’alimentation, augmente l’anxiété sociale et nuit à la valorisation personnelle.
4. Piège de l’abus verbal
La question reste en suspens : pourquoi nous soumettons-nous à du négativisme tout en sachant que c’est malsain ? L’experte en psychologie alimentaire, Karen Koening affirme que « Lorsque nous sommes obsédés par notre alimentation et notre balance, nous ne sommes jamais aussi heureux ou performants que nous pourrions l’être. »
Le livre de Kœnig, « Nice Girls Finish Fat », affirme que nous nous trompons souvent à nous-mêmes, car nous pensons que cela nous permet de nous sentir mieux. L’abus verbal contre nous-mêmes est interprété comme un certain apport de confort et nous restons ainsi piégés dans la normativité de cet abus verbal familier et accepté.
5. Dangers des affirmations faux-positif
Avant de sortir acheter un agenda et de le remplir d’affirmations positives, sachez qu’une étude canadienne du département de psychologie de l’Université de Waterloo a découvert qu’utiliser des déclarations personnelles positives ne servait à rien si vous n’y croyiez pas. En fait, les chercheurs de l’étude universitaire ont découvert que les participants ayant une faible estime de soi qui utilisaient l’affirmation positive « je suis une personne charmante » se sentaient moins bien et le sentiment se retournait contre eux.
Mais bien que l’étude note que répéter des affirmations malhonnêtes puisse empirer notre mal, elle a également découvert que lorsque nous nous sentons bien, nous devrions le faire savoir. S’aimer de manière délibérée n’est pas toujours possible, mais reconnaître les moments où c’est le cas peut aider à aligner nos sentiments intérieurs à ce que nous ressentons à l’extérieur et devenir un exemple positif pour notre entourage.
6. Dites non au dénigrement corporel
Nous ne pourrons jamais ignorer tous les exemples de dénigrement corporel et de l’image corporelle, mais les professionnels de la santé mentale comme Karen Kœnig affirment qu’il est possible d’inclure du positif dans nos conversations sur l’image corporelle. Elle recommande de dire quelque chose de positif lorsque des amis ou des proches critiquent leur corps ou le corps de quelqu’un d’autre.
Souvent, reconnaître l’obsession malsaine de la société en matière d’alimentation et de poids corporel peut freiner la négativité. Kœnig recommande également de passer moins de temps avec des amis et des collègues obsédés par le dénigrement corporel. Passer du temps avec ceux-ci qui vous poussent à vous sentir mieux après que vous vous soyez critiqué.