Un accident vasculaire cérébral (AVC), est une expérience effrayante. Elle survient lorsque l’apport sanguin au cerveau est entravé ou complètement coupé (ce que l’on appelle médicalement l’ischémie). En conséquence, le cerveau cesse de fonctionner normalement et, le plus souvent, les muscles, les réflexes et les sensations corporelles sont affectés.
Heureusement, un accident vasculaire cérébral peut être traité, mais obtenir des soins médicaux d’urgence le plus rapidement possible est crucial pour augmenter les chances de survie. C’est pourquoi il est essentiel de connaître les 15 signes avant-coureurs d’un AVC…
1. Perte d’équilibre
Le début d’un accident vasculaire cérébral provoquera des troubles physiques extrêmes, et les patients ont souvent du mal à marcher, perdent complètement leur équilibre et leur coordination, et ont même du mal à s’asseoir sans tomber. Vous pouvez trébucher et il sera presque impossible de retrouver votre équilibre. Les étourdissements (que l’on évoquera plus loin dans cet article) sont un symptôme courant qui accompagne les problèmes d’équilibre. La marche et la coordination basiques peuvent devenir difficiles à cause des vertiges.
Bien que la perte d’équilibre soit un symptôme de l’AVC, vous pouvez également en faire l’expérience après un AVC. Il est possible de continuer à se sentir étourdi et peu confiant en ses capacités à marcher sans trébucher ni tomber. Selon la Stroke Association, vous êtes plus susceptible de rencontrer des problèmes d’équilibre si l’AVC affecte le côté gauche de votre corps. Certains survivants d’un AVC peuvent ne ressentir que de légers problèmes d’équilibre, tandis que d’autres subiront une grave perte d’équilibre, ce qui peut avoir un impact sur leur qualité de vie.
2. Faiblesse
Une perte soudaine de force dans les muscles du visage, des bras et des jambes, même si elle n’est que temporaire, peut être le signe d’un AVC. De nombreux patients se plaignent d’engourdissements ou de picotements dans le bras ou l’épaule gauche qui apparaissent soudainement et s’aggravent progressivement. Parfois, une insuffisance musculaire complète peut survenir, et il vous sera alors impossible de soulever un bras ou de porter votre poids sur la jambe affectée.
Une faiblesse musculaire peut également survenir après un AVC, surtout si vous êtes resté immobile pendant une longue période. Une thérapie physique intense peut aider les survivants d’un AVC à mieux contrôler leurs muscles affaiblis et à effectuer de petites tâches. Bien que certaines personnes ayant subi un AVC ne retrouvent jamais leur capacité de bouger un ou les deux côtés de leur corps, la physiothérapie a permis à de nombreux survivants de retrouver leur capacité motrice, leur permettant de marcher et de conserver leur activité quotidienne d’avant l’AVC.
3. Paralysie faciale
Souvent, un accident vasculaire cérébral affectera les muscles du visage et un côté du visage s’affaisse ou deviendra totalement engourdi, ce qui perturbera la symétrie dû visage. C’est le symptôme le plus visible. Si vous soupçonnez qu’une personne soit victime d’un AVC, demandez-lui de sourire. Il s’agit d’un moyen rapide de déterminer si elle est effectivement victime d’un AVC. En cas de paralysie faciale, consultez immédiatement un médecin. Même si un sourire asymétrique ou des difficultés d’élocution ne sont pas dus à un accident vasculaire cérébral, c’est toujours un signe que quelque chose ne va pas.
La thérapie de réadaptation joue un rôle crucial dans la guérison d’une paralysie faciale. Certains survivants d’un AVC se rétablissent complètement de la paralysie faciale sur le long terme, mais elle est permanente dans de nombreux autres cas. Ce symptôme et effet souvent permanent d’un accident vasculaire cérébral est causé soit par un manque d’oxygène au niveau du nerf facial dans le cerveau, soit par un saignement qui exerce une pression sur les nerfs et les tissus.
4. Difficultés à parler
Des difficultés ou des troubles de l’élocution sont un autre signe avant-coureur évident d’un AVC. Si quelqu’un a soudainement des difficultés à parler ou à former des phrases intelligibles, cela pourrait indiquer un accident vasculaire cérébral. Les observateurs l’expliquent souvent par le fait d’observer une personne sans défense essayer de parler ou un regard de confusion soudaine sur le visage de la personne affectée. La personne victime d’un AVC peut être incapable de parler, avoir du mal à articuler les mots d’une phrase ou simplement des difficultés à se concentrer sur son élocution.
L’élocution peut être grandement améliorée au cours des premiers mois suivant un AVC. L’American Stroke Association identifie trois troubles de la parole qui peuvent survenir après un AVC : l’aphasie (difficulté ou incapacité à utiliser ou à comprendre les mots), l’apraxie (difficulté à amorcer ou à exécuter les mouvements nécessaires pour parler, malgré la capacité physique de le faire) et l’apraxie orale (difficulté à bouger les muscles des lèvres, de la gorge et du palais mou pour des tâches autres que la parole, comme sourire). Il existe heureusement des traitements efficaces pour aider les survivants d’un AVC à retrouver leur capacité à parler normalement.
5. Vue altérée
Les personnes touchées par un AVC expliquent souvent avoir rencontré des difficultés à voir correctement avant leur accident. Il peut s’agir d’une vision double, une vision floue ou une perte complète de la vision. Ces problèmes de vision ne sont peut-être que temporaires, mais les observateurs peuvent tester l’aptitude visuelle d’une personne en lui demandant combien de doigts ils leur montrent, par exemple. Si elle ne peut pas répondre, appelez immédiatement les urgences.
De nombreuses personnes qui ont subi un AVC éprouveront des problèmes de vision par la suite, surtout si l’AVC s’est produit du côté droit du cerveau. Vous pourriez avoir des angles morts ou des difficultés à vous concentrer à cause des cellules détruites dans le cortex visuel. Alors que de nombreux survivants d’un AVC ont une déficience visuelle, les progrès de la médecine ont augmenté les chances de voir suffisamment bien pour réaliser des tâches courantes comme faire les courses, sortir se promener ou même conduire. Un traitement intensif qui implique un réentrainement du cerveau a aidé de nombreux survivants à retrouver une partie ou la totalité de leur vision.
6. Difficultés de compréhension
Une personne victime d’un AVC aura souvent des difficultés à comprendre certaines phrases et demandes simples dans les jours précédant l’AVC lui-même. Cela peut également se présenter lorsqu’elle essaye de parler ou de poursuivre une conversation. Vous pourriez ne pas remarquer sa confusion ou sa difficulté à comprendre ce que vous lui dites (et l’attribuer à la fatigue ou au stress), mais il est important de savoir que c’est un signe avant-coureur d’un AVC.
Plus tôt vous pouvez identifier que vous êtes victime d’un AVC, meilleures sont vos chances de guérison. Lorsque vous souffrez d’un AVC sans être traité ou suivi par une équipe médicale, les chances que cela cause des dommages à votre cerveau sont plus grandes. Cela peut également augmenter vos risques de dommages permanents entraînant une invalidité grave. Bien que cela puisse sembler être un petit problème, il est toujours bon de se faire examiner ne serait-ce que pour lever vos inquiétudes. Écarter un accident vasculaire cérébral ou obtenir un traitement précoce pourrait vous sauver la vie.
7. Migraine
L’apparition soudaine d’un mal de tête ou d’une migraine grave et débilitante qui n’est pas normale ou habituelle est courante avant un accident vasculaire cérébral. De fait, de nombreuses victimes d’AVC expliquent avoir souffert d’un mal de tête si douloureux qu’elles ont eu l’impression d’être frappées par la foudre, provoquant des nausées extrêmes et même un effondrement. Le mal de tête peut inclure des problèmes visuels, comme un film devant les yeux. C’est ce que l’on appelle une aura, un peu comme les taches que vous voyez en allumant une ampoule après avoir été dans une pièce sombre ou un flash d’appareil photo qui vous ferait cligner des yeux. La différence est que cette aura ne disparaît pas après quelques secondes.
Il peut être extrêmement difficile pour une personne qui souffre de migraines ou de maux de tête réguliers, surtout si ses maux de tête s’accompagnent souvent d’auras (ce qui est courant chez les migraineux), de reconnaître ce symptôme comme un accident vasculaire cérébral. Cela rend la situation plus dangereuse, car vous pourriez ne pas chercher de traitement alors qu’il serait pourtant nécessaire, ce qui diminue vos chances de rétablissement complet et augmente le risque de dommages cérébraux permanents.
8. Pertes des sensations
Dans les jours qui précèdent un AVC, il est courant de constater une perte progressive, voire totale, de la sensation vibratoire sur la peau. Les nerfs de votre cerveau envoient des signaux à différentes zones de votre corps. Lorsque vous subissez un AVC, ces signaux peuvent être interrompus ou cesser de fonctionner correctement, entraînant une perte de sensation partielle ou totale. Vous pourriez le ressentir dans une ou plusieurs zones de votre corps, selon les nerfs touchés. Les autres sens, tels que l’odorat, le goût et l’ouïe, peuvent également être totalement ou partiellement affectés.
Malheureusement, les survivants d’un AVC peuvent éprouver des difficultés sensorielles après leur accident, notamment une hypersensibilité au toucher, une perte ou une sensation de température corporelle plus basse, ne pas parvenir à localiser un membre sans le regarder et une sensibilité réduite au toucher. Il peut être frustrant et bouleversant de subir des dommages temporaires ou permanents de ces sens, et selon la gravité, cela peut avoir un impact considérable sur votre capacité à réaliser des tâches normales et quotidiennes qui ne vous posaient aucun problème avant l’AVC.
9. Vertiges
Lorsqu’une personne subit un AVC, elle peut avoir des difficultés à marcher, à tenir en équilibre ou même à s’asseoir correctement. Cette perte d’équilibre peut être si grave que de nombreuses victimes d’un AVC ont l’impression que le monde tourne et qu’elles ne parviennent pas à trouver leur équilibre (souffrant donc de vertiges). Les étourdissements peuvent être si graves que vous aurez la nausée et ils peuvent même provoquer des vomissements. Les étourdissements peuvent être diagnostiqués à tort comme des vertiges, ce qui expose le patient à un risque potentiel de dommages accrus. Dans certains cas, la personne victime d’un AVC ne souffrira de vertiges sévères que pendant une courte période, c’est pourquoi il peut être difficile de réaliser qu’il s’agit d’un symptôme d’AVC.
Bien que les étourdissements soient courants chez les victimes d’un AVC, il arrive qu’ils ne s’accompagnent pas d’autres symptômes typiques d’un AVC, ce qui rend difficile son diagnostic. Les mini-AVC, également appelés attaques ischémiques transitoires (AIT), se produisent souvent sans que le patient ne s’en rende compte, et il y a de fortes chances qu’un AVC classique se produise après avoir subi un AIT.
10. Perte des réflexes
Il est également fréquent de ressentir une diminution ou une perte de ses réflexes lors d’un AVC. Par exemple, de nombreuses victimes d’AVC se plaignent de difficultés à avaler en mangeant. L’American Stroke Association affirme que jusqu’à 65 % des personnes victimes d’un AVC peuvent développer une dysphagie ou des difficultés à avaler. Comme il s’agit d’un symptôme prédominant et d’une séquelle de l’AVC, ce symptôme sera toujours recherché par votre médecin. Il peut vous faire passer un test de déglutition et si vous ne réussissez pas le test, un orthophoniste vous accompagnera lors de séance de rééducation.
Les dommages temporaires ou permanents d’un AVC varient d’une personne à l’autre, mais une constante est que plus vous consultez un médecin tôt, meilleures sont vos chances, non seulement de survie mais aussi de rétablissement. Connaître les signes avant-coureurs et les symptômes d’un AVC peut vous aider à vous protéger et à protéger ceux qui vous entourent. Si vous avez le moindre doute, appelez immédiatement les urgences.
11. Confusion
Il n’est pas surprenant que les personnes victimes d’un AVC soient confuses. Cela est probablement dû au fait que leur cerveau ne fonctionne pas correctement. En plus, s’il s’agit d’un accident vasculaire cérébral, elles ne pourront probablement pas parler ou voir clairement non plus. Elles ressentiront toutes sortes de symptômes inconfortables dans le corps, tels que des engourdissements, une faiblesse et des étourdissements, ce qui accentuera leur confusion puisqu’elles ne seront généralement pas conscientes de ce qui se passe.
Si vous devenez soudainement confus (le mot-clé étant « soudain » puisque les symptômes apparaissent souvent de nulle part) et que vous avez du mal à comprendre ce que les personnes autour de vous disent, et souffrez aussi d’autres symptômes, cela peut être dû au fait que vous avez un accident vasculaire cérébral.
12. Difficultés à lire
En plus d’avoir des difficultés à parler ou à comprendre ce que les autres disent, les victimes d’un AVC auront également des difficultés à lire. C’est un autre signe clé que quelque chose ne va pas dans votre cerveau et que vous devriez vous tourner urgemment vers un médecin.
Un AVC peut affecter un côté du corps plus que l’autre, et s’il est plus présent dans le côté gauche du cerveau, qui contrôle le langage, “ cela peut affecter votre façon de parler, votre capacité à comprendre ce que les autres disent ou vos compétences en lecture ou en écriture. » selon Women’s Health.
13. Engourdissements
Ce symptôme va de pair avec le numéro deux qui ciblait la faiblesse comme l’un des principaux symptômes d’un AVC. Alors que de nombreuses personnes se sentent faibles au niveau de leur visage, des bras, des jambes ou d’un côté de leur corps, elles peuvent également ressentir des engourdissements.
Le cerveau contrôlant chaque côté du corps via l’hémisphère opposé, un accident vasculaire cérébral affectera généralement un côté du corps plus que l’autre, c’est pourquoi les patients ne ressentiront un engourdissement que d’un côté, gauche ou droit. En conséquence, le côté du cerveau qui subit réellement l’AVC sera celui qui est opposé au côté affecté du corps. En d’autres termes, un accident vasculaire cérébral dans le cerveau gauche affectera le côté droit du corps.
14. Hoquet
Comme pour les crises cardiaques, les femmes et les hommes peuvent éprouver des symptômes différents lorsqu’il s’agit d’un AVC. Par exemple, les femmes sont plus susceptibles d’avoir le hoquet lorsqu’elles souffrent d’un AVC. Étant donné que le hoquet est généralement associé à de l’indigestion, cela augmente les risques de diagnostic incorrect. Dans un communiqué de presse médical, le Dr Diana Greene-Chandos, neurologue et directrice des soins intensifs en neurosciences, a déclaré : « [Les femmes] peuvent avoir le hoquet accompagné de douleur thoracique en plus des autres symptômes d’AVC, ce qui peut les encourager à diagnostiquer une maladie cardiaque ou une indigestion.
Une étude menée par l’Ohio State University a révélé que de nombreuses femmes ne sont pas conscientes du fait qu’elles pourraient ressentir des symptômes uniques d’AVC, tels que le hoquet. « Sur 1 000 femmes interrogées, seule une sur 10 savait que le hoquet accompagné de douleurs thoraciques inhabituelles est un signe avant-coureur d’un AVC chez les femmes », ont déclaré des chercheurs du Wexner Medical Center à Columbus, OH. Il est important que les femmes connaissent leurs symptômes et facteurs de risque spécifiques, car cela pourrait leur sauver la vie.
15. Santé mentale altérée
Selon Healthline, une altération de l’état mental est un terme que les cliniciens peuvent utiliser pour désigner des symptômes tels que la somnolence, l’insensibilité, la désorientation, la confusion, un changement soudain de comportement, l’agitation et les hallucinations, qui pourraient tous être dus à un accident vasculaire cérébral.
Une étude de 2009 comparant les différences aiguës entre les symptômes d’AVC chez les hommes et les femmes a révélé que l’état mental altéré est le symptôme non traditionnel d’AVC le plus courant. Les femmes sont plus susceptibles d’éprouver un état mental altéré lorsqu’elles souffrent d’un AVC (23 %), alors que seulement 15 % des hommes ont expérimenté ces symptômes. Healthline note également que «les femmes sont environ 1,5 fois plus susceptibles de signaler au moins un symptôme d’AVC non traditionnel.»