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Mini AVC ou AIT : symptômes, causes et traitements

7 min read

By ActiveBeat Français

Aucun accident vasculaire cérébral ne vaut la peine d’être vécu, mais il y en a qui sont plus graves que d’autres. C’est le cas du “mini-accident vasculaire cérébral”, également appelé accident ischémique transitoire (AIT), qui ne présente pas tous les symptômes révélateurs d’un accident vasculaire cérébral et n’entraîne pas de lésions cérébrales permanentes.

Cependant, il est important de savoir si vous avez eu un mini-AVC, car l’AIT peut être un signe avant-coureur d’un AVC plus grave. Voici 12 faits sur les mini-AVC que vous devriez connaître…

1. Qu’est-ce qu’un mini-AVC ?

Un mini AVC est “une interruption temporaire de la circulation du sang vers le cerveau qui n’entraîne pas de lésion cérébrale permanente”, explique SELF. Contrairement à un accident vasculaire cérébral “normal” qui provoque un blocage prolongé du sang, le blocage d’un mini-AVC se résorbe relativement plus vite, généralement en moins de 24 heures.

En résumé, une obstruction menant à un accident vasculaire cérébral complet nécessite une intervention médicale, tandis qu’une obstruction causant un mini-AVC se résorbe d’elle-même. Vous pouvez vous sentir bien après un mini-accident vasculaire cérébral, mais ce n’est guère une raison pour éviter de consulter un médecin.

2. Symptômes révélateurs d’un AIT

Les symptômes d’un mini-AVC sont variés, mais certains signes plus courants sont à surveiller. Les symptômes les plus fréquents sont les changements (soudains) de la vision, les problèmes d’équilibre, la confusion et des picotements, indique Healthline.

Il peut également causer une dysphasie (difficulté à parler) et une faiblesse d’un côté du corps, tout comme un AVC normal. La différence, là encore, est que ces deux symptômes seront temporaires.

3. Problèmes d’élocution.

Si vous souffrez d’une dysphasie associée à un mini-accident vasculaire cérébral (AVC), vous pouvez simplement penser que vous aviez des difficultés à vous rappeler certains mots sans pour autant soupçonner un éventuel problème médical.

Si vous éprouvez des difficultés à parler, en même temps que des difficultés temporaires à comprendre ce que les gens vous disent. Ce symptôme peut donner aux médecins un indice de l’endroit où se situe le problème dans le cerveau. “Le fait d’avoir du mal à parler indique que le blocage ou le caillot de sang qui a provoqué le mini-AVC s’est produit dans l’hémisphère dominant du cerveau”, indique Healthline.

4. Perte de vision temporaire

Un article de blog publié par NovaVision en Floride explique qu’une personne victime d’un AIT ou d’un accident vasculaire cérébral (AVC) peut ressentir des troubles visuels, mais qui ne sont pas nécessairement identiques dans les deux cas. Dans le cas d’un AIT, les patients “ressentent souvent une perte de vision dans un œil, l’œil semble d’abord s’assombrir comme si tout était vu à travers une vitre opale, puis la vision est complètement perdue”, note la source. C’est ce qu’on appelle la cécité monoculaire transitoire (CMT).

En revanche, un accident vasculaire cérébral complet peut entraîner une cécité partielle et une vision en tunnel (jusqu’à 20 % des victimes d’un accident vasculaire cérébral auront des lésions permanentes), et il peut aussi bien souvent affecter l’équilibre et la coordination.

5. Pensez FAST

Selon MedicineNet.com, il est souvent possible de reconnaître tout type d’AVC en suivant les principes FAST. Ce dernier est un acronyme désignant les principaux symptômes associés à un AVC, qu’il s’agisse d’un mini-AVC ou d’un AVC complet. 

Dans cet acronyme, le “F” correspond à “face drooping”  l’affaissement du visage, qui peut rendre le sourire très difficile pour le patient. Le “A” correspond à ”Arm weakness” la faiblesse des bras – il convient donc de demander au patient de lever les deux bras pour déterminer s’il éprouve des difficultés. Le “S” correspond à “Speech difficulty” une difficulté d’élocution, comme nous l’avons déjà vu, et le “T” signifie qu’il est temps d’appeler le 911 si l’un de ces symptômes est présent.

6. Quelles sont les causes de l’AIT ?

Healthline explique que l’hypertension artérielle est principalement à l’origine des mini-AVC. Si votre médecin vous a signalé que votre tension artérielle était élevée (ce que vous ne pourrez probablement pas déterminer par vous-même), il est important de mettre au point un plan pour la gérer.

D’autres raisons peuvent être à l’origine d’un AIT : un caillot de sang, un rétrécissement des vaisseaux sanguins dans et autour du cerveau, le diabète ou un taux de cholestérol élevé. Même si parfois vous ne vous rendez pas compte que vous êtes exposé à ce risque, les deux dernières causes peuvent être diagnostiquées et prises en charge par un médecin.

7. Autres facteurs de risque

MedicalNewstoday affirme que si certains des facteurs de risque d’un mini-AVC peuvent être contrôlés, d’autres en revanche échappent à votre contrôle. Il s’agit notamment de l’âge (le risque est plus élevé si vous avez plus de 55 ans), des antécédents familiaux d’AVC et d’AIT, du sexe (les hommes sont légèrement plus exposés) et de l’origine ethnique (les Afro-Américains sont plus exposés).

Les facteurs de risque que vous pouvez contrôler sont l’hypertension artérielle, le tabagisme, le manque d’activité (appelé sédentarité), une mauvaise alimentation, un taux de cholestérol élevé, l’obésité, la consommation d’alcool et l’usage de drogues illicites.

8. Cela arrive davantage chez les jeunes

Alors que nous venons de vous affirmer que la tranche d’âge la plus à risque est celle des 55 ans et plus, SELF rapporte que les AVC, en général, touchent davantage les jeunes en raison de facteurs communs tels que le tabagisme et l’obésité.

La source ajoute que l’un des plus grands facteurs de risque d’AVC chez les jeunes est la dissection artérielle, “qui se produit en cas de déchirure de la paroi interne de l’artère qui va au cerveau”. Ce phénomène peut être causé par une blessure au cou ou encore par une hyperextension du cou lors d’un lavage de cheveux chez le coiffeur ou en pratiquant le yoga.

9. Diagnostic du médecin

Comment un médecin pourra-t-il déterminer si vous avez subi un mini-accident vasculaire cérébral (AVC), s’il n’y a plus de symptômes ? Comme le souligne Healthline, contrairement à un accident vasculaire cérébral ordinaire, qui apparaît sur un scanner après environ 24 heures, un AIT ne provoque pas de lésions permanentes des tissus cérébraux, “Sa distinction nécessite une évaluation médicale”, ajoute le site.

Dans le cas d’un AIT, votre médecin peut recourir à une échographie pour déterminer s’il y a “un blocage important ou une plaque dans vos artères carotides [dans le cou]”, note la source. Un échocardiogramme, qui évalue la structure cardiaque à l’aide d’ondes sonores, peut également déterminer s’il y a des caillots sanguins dans votre cœur.

10. Comment distinguer un AIT d’un autre problème

Il est parfois difficile pour un médecin de faire une différence entre un mini-AVC et un autre problème de santé, vu qu’il partage plusieurs symptômes. En effet, selon les revues BMG (Practical neurology), jusqu’à 60 % des patients adressés à une clinique spécialisée dans les AIT ne recevront pas de diagnostic final d’AIT.

Les crises d’épilepsie et les migraines peuvent ressembler à certains égards à un mini-AVC, mais ces deux affections sont souvent accompagnées de symptômes “positifs”, tels que des clignotements dans le champ visuel, tandis que les AIT commencent plutôt par des symptômes “négatifs”, tels qu’une perte de vision, d’audition ou de mouvement. La durée est également importante. Tandis que l’”aura” associée aux migraines peut durer des heures, l’AIT dure presque toujours moins d’une heure (et les symptômes disparaissent totalement dans les 24 heures).

11. Réduire le risque

De nombreuses mesures peuvent être prises pour réduire le risque de mini-AVC, mais certaines d’entre elles sont plus faciles à dire qu’à faire. Vous aurez éventuellement besoin de l’aide d’un professionnel de la santé pour les réussir.

HealthTalk.org explique par exemple qu’arrêter de fumer, réduire votre consommation d’alcool (les hommes ne devraient pas boire plus de deux verres par jour et les femmes pas plus d’un verre par jour), maintenir un poids “sain” et faire régulièrement de l’exercice peut vous aider à éviter un mini-AVC. Vous devriez également modifier votre régime alimentaire en réduisant votre consommation de sel, de sucre et de graisses, tout en augmentant votre consommation de fruits et de légumes, ce qui vous permettra de contrôler votre tension artérielle et votre taux de cholestérol.

12. Comment traiter un AIT

Selon Healthline, plusieurs traitements sont possibles pour les mini-AVC, qui visent à améliorer le flux sanguin vers le cerveau et à éviter un AVC plus important à l’avenir.

Ces traitements comprennent des médicaments antiplaquettaires conçus pour prévenir la formation de caillots sanguins. Il peut s’agir d’aspirine ou de médicaments sur ordonnance tels que le clopidogrel (Plavix). D’autres médicaments, comme la warfarine, ciblent les protéines dans le sang pour prévenir la formation de caillots. Il existe également une procédure chirurgicale appelée intervention carotidienne mini-invasive destinée à  ouvrir les artères obstruées à l’aide d’un cathéter (un tube fin). Les chirurgiens sont parfois amenés à pratiquer une endartériectomie carotidienne pour éliminer les dépôts graisseux dans les artères.

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