Quand il s’agit de problèmes cardiaques, de nombreux termes médicaux sont lancés ça et là et utilisés de manière interchangeable. Cependant, ils ne sont pas tous identiques et ont chacun des causes spécifiques.
Cela s’applique à l’insuffisance cardiaque congestive (ICC), communément appelée insuffisance cardiaque. Cette pathologie n’apparaît pas soudainement, comme c’est le cas pour d’autres pathologies cardiaques. Examinons de plus près douze des choses à savoir au sujet de l’insuffisance cardiaque congestive…
Définir l’insuffisance cardiaque congestive
Selon Healthline.com, l’insuffisance cardiaque ne vient pas de nulle part. C’est une pathologie progressive qui affecte la capacité du cœur à pomper efficacement le sang.
La source explique que le terme ICC « fait plus spécifiquement référence au stade où du liquide s’accumule autour du cœur et le rend inefficace. » Comme les ventricules de votre cœur perdent la capacité de pomper correctement le sang dans tout votre corps, avec le temps, le sang et d’autres fluides se retrouvent dans vos poumons, votre foie et d’autres parties du corps. Cette pathologie peut être mortelle.
Il en existe deux types
Selon Healthline, il y a deux types courants d’ICC. Ils affectent tous deux le ventricule gauche du cœur, et par conséquent, la capacité de pomper du sang pour répondre aux besoins des autres parties du corps.
Ces deux types sont l’insuffisance cardiaque systolique et l’insuffisance cardiaque diastolique. On parle d’insuffisance cardiaque systolique lorsque le ventricule gauche ne se contracte pas correctement, ce qui réduit la puissance dont dispose le cœur pour envoyer du sang au reste de l’organisme. L’insuffisance cardiaque diastolique correspond à un raidissement du muscle cardiaque du ventricule gauche, ce qui l’empêche de se remplir correctement de sang entre chaque battement de cœur.
Cela arrive par étapes
Contrairement à la représentation ou à l’idée que l’on se fait souvent des problèmes cardiaques, l’ICC n’est pas une pathologie qui survient soudainement. Elle s’aggrave généralement avec le temps. En fait, il existe quatre stades distincts de la maladie, explique la Cleveland Clinic.
Ce sont les stades A, B, C et D. Le stade A est celui de la « pré-insuffisance cardiaque » et correspond généralement à un risque élevé. Le stade B implique que vous avez reçu un diagnostic de dysfonctionnement systolique du ventricule gauche, mais que vous n’avez pas encore de symptômes. Le stade C signifie que vous avez reçu un diagnostic d’insuffisance cardiaque et que vous présentez actuellement (ou avez déjà présenté) des signes ou des symptômes, alors que le stade D implique que vous « présentez des symptômes sérieux qui ne s’améliorent pas avec le traitement. »
Signes et symptômes de l’insuffisance cardiaque
Les symptômes de l’insuffisance cardiaque peuvent être légers ou inexistants, selon WebMD. Mais lorsqu’il y a des symptômes évidents, ils peuvent consister en une congestion des poumons due à l’accumulation de liquides, un gonflement au niveau des chevilles, des jambes ou de l’abdomen, causé par une diminution du flux sanguin vers les reins.
Parmi les autres symptômes de l’ICC, on peut compter étourdissements, fatigue ou faiblesse, et rythme cardiaque rapide ou irrégulier. Un pouls accéléré peut être un signe que votre cœur travaille plus dur pour essayer d’envoyer du sang à tous les organes.
Elle peut survenir chez les enfants
Healthline explique qu’il peut être difficile de reconnaître les signes de l’insuffisance cardiaque chez les jeunes enfants, et que l’on ne s’attend peut-être pas à ce qu’un nourrisson ou un tout-petit ait des problèmes cardiaques.
Les principaux signes de l’insuffisance cardiaque chez les enfants sont de mauvaises habitudes alimentaires, une transpiration excessive et des difficultés respiratoires. « On peut facilement confondre ces symptômes avec la colique ou une infection respiratoire », ajoute la source. D’autres signes à surveiller sont un ralentissement de la croissance, une hypotension artérielle, et le fait de pouvoir sentir des battements rapides du cœur de l’enfant lorsque l’on place la main sur sa poitrine.
Une crise cardiaque peut entraîner une insuffisance cardiaque
D’autres pathologies cardiaques peuvent entraîner une ICC, comme une crise cardiaque antérieure ayant endommagé le muscle cardiaque et réduit sa capacité à bien fonctinner, explique WebMD.
Outre les dommages causés par une crise cardiaque, d’autres pathologies peuvent causer une ICC, comme la maladie coronarienne, qui survient lorsque les artères du cœur se rétrécissent, réduisant le flux sanguin vers le muscle cardiaque. La cardiomyopathie est un autre facteur, et consiste en une atteinte au muscle cardiaque, souvent en conséquence d’une infection ou d’une toxicomanie. WebMD ajoute que lorsque le cœur travaille trop dur, en raison d’une hypertension, du diabète, d’une maladie de la thyroïde, de malformations cardiaques congénitales ou d’autres pathologies (ou d’une combinaison de ces facteurs), une insuffisance cardiaque peut survenir.
Diagnostic de l’insuffisance cardiaque
Votre médecin vous adressera probablement à un cardiologue (spécialiste du cœur) après une première consultation pour discuter de vos symptômes, explique Healthline. Le cardiologue effectuera un examen physique et pourra demander des analyses visant à évaluer l’efficacité des valves et vaisseaux de votre cœur.
Les examens fréquemment utilisés pour diagnostiquer cette pathologie sont l’électrocardiogramme, qui permet de surveiller le rythme cardiaque, l’échocardiogramme, qui permet, à l’aide d’ondes sonores, de déterminer la structure et le mouvement du cœur, l’imagerie par résonance magnétique (IRM), qui produit des images détaillées du cœur, le test d’effort, qui permet de voir comment le cœur réagit dans différentes conditions, et les analyses sanguines pour détecter l’hormone PNC (peptide natriurétique cérébral) qui peut être élevée chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque.
Utilisation de médicaments de type ECA-I ou ARA
Ces types de médicaments, à savoir un inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ECA-I) qui détend les vaisseaux sanguins, ou un antagoniste des récepteurs de l’angiotensine II (ARA), sont souvent prescrits aux patients atteints d’ICC, indique la Cleveland Clinic.
Ils ont généralement une bonne efficacité si vous souffrez d’une maladie coronarienne, de diabète ou d’hypertension artérielle. Ils peuvent être prescrits dès les stades A et B de l’ICC.
Les bêta-bloquants peuvent être utiles
Il s’agit d’une catégorie différente de médicaments, souvent prescrits aux personnes qui souffrent d’hypertension et d’un rythme cardiaque accéléré, explique Healthline. Ils agissent en diminuant le rythme cardiaque et la force des battements du cœur en limitant les effets de l’adrénaline. L’acébutolol (Sectral), l’aténolol (Tenormin), le bisoprolol (Zebeta), le cartéolol (Cartrol) et le métoprolol (Lopressor) sont des exemples de bêta-bloquants.
La source prévient que les bêta-bloquants peuvent avoir des effets secondaires indésirables s’ils sont pris en association avec certains autres médicaments, comme ceux qui traitent l’hypertension. « Avant de prendre tout nouveau médicament, il faut toujours consulter un médecin », ajoute la source.
Prescription de diurétiques
Healthline explique que ce type de médicament vise principalement à vous faire uriner plus souvent, ce qui peut être utile en cas de rétention d’eau due à l’ICC. Il en existe divers types que votre médecin peut envisager, notamment les diurétiques thiazidiques, les diurétiques de l’anse et les diurétiques hyperkaliémiants.
Les diurétiques thiazidiques dilatent les vaisseaux sanguins pour aider l’organisme à éliminer l’excès de liquide. La métolazone (Zaroxolyn), l’indapamide (Lozol) et l’hydrochlorothiazide (Microzide) sont des exemples de diurétiques thiazidiques. Les diurétiques de l’anse stimulent les reins pour produire plus d’urine et peuvent être prescrits sous la forme de furosémide (Lasix), d’acide éthacrynique (Edecrin) et de torsemide (Demadex). Enfin, les médicaments hyperkaliémiants éliminent les fluides et le sodium (tout en conservant le potassium essentiel). Ceux-ci sont prescrits sous plusieurs noms, notamment triamtérène (Dyrenium), éplérénone (Inspra) et spironolactone (Aldactone).
L’intervention chirurgicale est une option
Après l’application de divers traitements pour gérer la pathologie, une opération peut être envisagée en dernier recours, explique Healthline. L’une des interventions chirurgicales les plus courantes est l’angioplastie, qui consiste à ouvrir les artères obstruées à l’aide d’un petit ballon.
Un stent peut également être placé dans l’artère pour l’empêcher de se refermer. La source précise que votre cardiologue peut également envisager une opération pour réparer les valves cardiaques, afin qu’elles puissent s’ouvrir et se fermer plus facilement.
Mesures préventives pour l’insuffisance cardiaque congestive
Dans certains cas d’ICC, c’est la génétique qui est en jeu, mais pour d’autres cas, des changements dans le mode de vie peuvent prévenir la pathologie. Healthline indique que vous pouvez réduire votre risque d’insuffisance cardiaque en arrêtant de fumer, en suivant un régime alimentaire équilibré comprenant des fruits, des légumes et des céréales complètes, et en limitant le sodium, l’excès de sucre et les graisses malsaines. Essayez également d’éviter de consommer de l’alcool de manière excessive; la modération est importante.
L’exercice physique est tout aussi essentiel. Selon la source, une seule heure d’exercice modéré par semaine peut avoir un impact positif sur la santé de votre cœur. Commencez par 15 minutes par jour et augmentez progressivement ce temps, en faisant de la marche, du vélo ou de la natation.